À PROPOS DE LA GYMNASTIQUE DOUCE

 

« Le corps est la porte d'entrée de la conscience de soi » Pour une relation saine avec son corps La gymnastique douce c'est... l'aventure de la conscience... celle du corps... mais aussi de soimême à travers le corps... le voyage de l'intérieur... l'exploitation d'un monde mouvant, d'un univers complexe et fragile, d'un temple sacré : le sien... une approche douce et respectueuse du corps en mouvement et parfois immobile. La sensation devient le guide. Elle est aussi le langage que j'apprends à écouter et à décoder. Le dialogue s'installe entre les différents plans de mon être pour une réharmonisation et un plus grand bien-être. Je prends le temps d'apprivoiser une sagesse profonde : le corps qui me dit : «Je sais!». Il me dit aussi : «Je me souviens!»... En effet, il a gardé gravé en lui la mémoire de tous les événements passés. Il est empreint de la relation consciente et inconsciente que j'entretiens avec lui. Cette démarche suppose une prise en charge, une reconnaissance de ma responsabilité (sans culpabilité) face à ce que je suis, à comment je me sens mais aussi face à ce que je veux être et comment j'ai envie de me sentir, mon bien-être futur.

 

Prendre contact avec ma réalité intérieure, c'est aussi comprendre l'unité de mon fonctionnement, établir les liens entre le mental, les émotions, le corps et l'âme. L'éveil de la conscience s'associe étroitement à la conscience de son corps, disent les maîtres. La gymnastique douce propose de redonner au corps sa mobilité, sa souplesse, sa grâce par la dissolution de ses tensions, de ses résistances, de ses stéréotypes, de son écran psychologique qui l'entoure et le restreint dans ses mouvements. Cette liberté d'agir passe par l'acceptation de soi, de ce que je suis dans l'instant présent. Elle nous propose aussi de contacter nos pouvoirs, nos sources d'énergie pour mieux s'y enraciner et s'en nourrir. Cette démarche aboutit à un contact profond avec un naturel joyeux, détendu, spontané, créatif et... en santé. Le corps est apprécié et considéré comme un grand complice de mon bien-être et de mon évolution personnelle. Voici un résumé des principes que véhicule la gymnastique douce.

 

 La reconnaissance du corps comme un tout indissociable.  L'écoute du corps, ou l'art de devenir sensible à ses messages.  L'intégration de la détente, et de l'économie d'énergie dans le mouvement.  La dissolution des tensions (priorité au dos, à la musculature postérieure).  La recherche et le respect du rythme personnel.  Le respect de soi, de ses limites (l'acceptation).  La synchronisation harmonieuse du mouvement et de la respiration.  L'attitude mentale juste (présence positive, plaisir).  L'adoption de saines habitudes (posture, soins corporels, etc).  La découverte et l'utilisation de son potentiel physique/mental.  La conscience de l'origine des mouvements corporels (bassin).

 

 La gymnastique douce apporte un complément à la gymnastique traditionnelle occidentale en ce sens qu’elle renforce la notion d'intégration de l'unité corps/esprit (interrelation des plans de la personne) tout en valorisant une recherche d’équilibre effort/détente ainsi que force/souplesse.

 

Un exercice répété inconsciemment et mécaniquement ne donne aucun fruit. Au contraire, il peut nuire, disent les tenants de la gymnastique douce.

 

Comme en toute chose, l'attitude avec laquelle on aborde un mouvement, un exercice est déterminante pour les bénéfices qu'en retire la personne. La gymnastique douce a pris avec le temps différents visages souvent inspirés des approches orientales traditionnelles telles : le yoga, le taï chi, le Do-in. Puis on a développé des formes occidentalisées parmi lesquelles figurent : la méthode Feldenkrais, l'eutonie de Gerda Alexander, la méthode Mézières, l'antigymnastique de Bertherat, les «mentastics» de Tragger, la méthode Penchenat, la danse créatrice (biodanse, transe en danse, psycho-danse), la méditation en mouvement, la mouvance en eau (yoga aquatique), le stretching, etc. L'extension des principes de la gymnastique douce nous amène à retrouver son intégration dans les gestes de notre quotidien y compris dans la pratique d'activités physiques et sportives plus traditionnelles. Le corps n'a pas à être idolâtré. Il a par contre à être aimé, apprécié à sa juste valeur et soigné. Il demande de lui consacrer du temps. Il n'a pas à être sublimé, simplement habité pleinement.

 

Je ne peux apprécier le corps de quelqu'un d'autre, si je ne peux apprécier le mien.

 

Se regarder le nombril... pourquoi pas... ! Si cela veut dire se centrer pour mieux prendre contact avec sa propre réalité et qui sait... à travers soi, celles des autres et de l'univers... Pour ce qui est de l'exagération, un signe corporel évident ne serait-ce pas d'attraper un bon torticolis ? 

 

Auteur : Ako Millette